Trois absents de marque aux Championnats de Belgique

Le stage à Majorque s’est terminé mardi et nos nageurs ont retrouvé leur famille mercredi matin. Les conditions étaient idéales pour briller ce week-end à Anvers.

Des athlètes en forme qui comptent bien briller, ce week-end, à Anvers.

Il y a pile un an, Liège Natation avait cartonné lors des Championnats de Belgique Open en montant à 30 reprises sur le podium. Un bilan exceptionnel qui avait épaté André Henveaux, qui espérait une quinzaine de médailles. Cette année, les ambitions seront revues à la baisse car plusieurs fers de lance manqueront à l’appel :

  • Lucas Henveaux vient de disputer les Championnats du Monde au Japon et n’est pas encore rentré. A lui seul, il avait ramené 3 médailles individuelles en 2022.
  • Emma Govaerts avait connu le meilleur week-end de sa vie en décrochant 5 médailles (2 en or, 3 en argent) en 5 courses individuelles. Elle est malheureusement blessée. Victime d’une grosse contracture au dos, elle a même quitté prématurément le stage à Majorque le 16 juillet, mettant du même coup un terme à sa saison.
  • Grace Palmer ne défendra pas son titre sur le 200m brasse. Après quelques brillantes courses aux Championnats d’Europe Jeunes, elle a opté pour les Championnats d’Angleterre, son autre patrie.

Camille Henveaux en mode relax

Et puis il y a Camille Henveaux qui, fatiguée par ses nombreux stages et voyages, a prévenu qu’il ne fallait pas attendre monts et merveilles d’un week-end qu’elle souhaite aborder de façon plus relax. « Mais c’est parfois dans ces moments-là qu’on sort des grosses performances », lâche quand même son papa-coach.

Emma Govaerts (à gauche) a dû abandonner le groupe, victime d’une contracture dorsale.

Des qualifs européennes pour le duo Lovens-Courtois ?

Ce sont donc nos autres nageurs qui devront montrer que LGN n’est pas là pour faire de la figuration. Quelles seront alors les attractions du week-end ? « Je veux que, mentalement, chacun s’aligne avec un objectif, une course sur laquelle il faut bien se concentrer. J’ai discuté avec Florentin Lovens et Maxime Courtois. J’attends d’eux un 1500m d’un niveau de Championnats d’Europe juniors et des qualifications. Je n’ai jamais eu dans mon groupe des gars d’un niveau pareil sur cette distance à 16-17 ans ! Pour Thomas Courbois, on misera plutôt sur un bon 400m, comme il sait en faire, et, pourquoi pas, sur un bon 200m dos. Dans la famille Franquinet, Noah se focalisera sur le 1500m (et pourquoi pas un bon 400m…) alors qu’Ambre est dans de bonnes conditions et en bonne forme physique. A elle de jouer ! Quant à Antoine Saive, il a bien travaillé durant 3 semaines et a la volonté de faire quelque chose. Il a une très bonne technique en crawl. Dommage qu’il manque de taille et qu’il n’ait pas de grand bras. Il doit faire ses meilleurs temps, comme les autres d’ailleurs. »

Rendez-vous dimanche soir pour le bilan et sur nos réseaux sociaux Facebook et Instagram pour suivre en continu les résultats de nos athlètes.

Lucas Henveaux : une demi-finale prometteuse en vue des JO

Lucas Henveaux vient de vivre 48 heures très intenses professionnellement aux Championnats du Monde de Fukuoka. Dimanche, il s’alignait sur le 400m. La tâche était rude puisque, avec le 14e chrono sur les tablettes, il devait gagner 6 rangs pour accéder à la finale. Son chrono de 3:47.88 ne lui offrait que la 13e place. « Pour lui, c’est un échec car il espérait mieux », expliquait André, son papa. « Il a craqué dans les 100 derniers mètres mais ce n’est pas une catastrophe. Il est proche de son meilleur temps… qui est le record de Belgique et qui l’a qualifié. »

Lucas, à droite, a pu observer de près son modèle, le Roumain Popovici.

Lundi, alors qu’il n’avait que le 19e chrono, Lucas se classait 7e (!) des éliminatoires du 200m avec un temps de 1:46.40 (son record de Belgique est à 1:46.31). En demi-finale, il se montrait un peu moins performant malgré un excellent départ qui le voyait virer en 4e position de sa série après 50 mètres. Mais, une demi-finale de Championnat du Monde, c’est du haut niveau… Il termine 7e de sa série et 15e au total. « Lucas avait choisi de partir beaucoup plus vite que lors des éliminatoires pour ne rien regretter mais il n’a pas su nager son 2e 100m comme en matinée. Il avait raison de tenter quelque chose quand on voit que les 16 qualifiés pour les demis se tenaient en à peine une seconde ! »

Septième de la 2e demi-finale, Lucas a pu se frotter au gratin mondial pour la première fois.

Popovici impressionné par Lucas

Même si la tactique n’a pas porté ses fruits, le Crisnéen peut être fier de son parcours. Il aura aussi beaucoup appris au contact des meilleurs mondiaux, notamment du Roumain Popovici (recordman du monde du 100m) qui nageait dans le couloir voisin. « C’est quelqu’un que Lucas admire. Ils ont même parlé ensemble lors de leur récupération et le Roumain a avoué qu’il était « impressionné par ses performances alors qu’il vient de revenir à la natation après s’être consacré au golf ». C’est un fameux compliment. N’oublions pas qu’il s’agit de sa première compétition de niveau mondial. Dans l’optique des JO, c’était très important de se frotter aux autres. Il y a quand même 180 fédérations inscrites à Fukuoka ! Maintenant, il faut nager de grosses compétitions internationales pour continuer à progresser et viser une demi-finale à Paris… ou pourquoi pas une finale. Avec sa volonté et son sérieux, Lucas a montré qu’il était un bon exemple pour la natation belge. »

Clémence Bajot double championne de Belgique

Les Championnats de Belgique Jeunes 2023 se sont achevés ce dimanche à Anvers après 3 jours complets de compétition. L’an dernier, notre club avait décroché 6 médailles (3 en or, 1 en argent, 2 en bronze). Le bilan de cette année est identique même si elles sont réparties différemment (2 en or, 3 en argent, 1 en bronze). « Et nous avons 4 nageurs sur des podiums au lieu de 3 en 2022 », précise Els Gitsels. « Noah Lambert, qui avait souffert du covid, n’était pas au top l’an dernier. Ici, il a fait son meilleur temps sur 1500m. »

Excellent week-end pour Clémence Bajot: 2 médailles d’or et une de bronze. P.B.

Le vendredi, Clémence Bajot nous offrait une médaille d’or sur le 100m papillon. Une belle revanche pour elle qui, l’an dernier, sur cette distance, avait perdu ses lunettes en plongeant et n’avait pu confirmer son statut de favorite.

Anaïs Mardaga a très bien nagé sur 800m. Elle s’empare de l’argent. P.B.

Pas de médaille d’or le samedi mais 2 médailles d’argent et une de bronze. Au terme d’une superbe performance, Janne Jorissen ratait de peu l’or sur le 400m nage libre. L’autre 2e place revenait à Noah Lambert sur le 1500 m. Clémence Bajot décrochait le bronze en 100 m dos.

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Noah Lambert a prouvé sur 1500m qu’il avait retrouvé la forme, cette saison. P.B.

Pas encore rassasiée, Clémence s’adjugeait également le 100 m crawl le dimanche matin. Une performance qui inspirait Anaïs Mardaga. Spécialiste des longues distances,  elle décrochait la médaille d’argent. « Mais on peut regarder le découpage des séries. Anaïs était la seule 2010 aux côtés des 2009 alors que, dans l’autre série, il y a avait une 2009 avec les 2010. Du coup, elle n’a pas su se bagarrer avec les autres de son âge. Elle était un peu déçue car cela se joue à peu de choses mais c’est un super résultat. Elle a très bien nagé. Tout comme Janne qui a fait un 400m d’enfer le samedi. Elle est partie comme un boulet de canon et s’est battue comme une tigresse. Elle manque l’or d’un rien. C’était LA course du week-end. Quant à Clémence, elle a dû aller chercher ses médailles. Personne ne lui a fait de cadeaux. Dommage pour son 200m 4 nages (sa première course du week-end), une distance qu’elle gagne tout le temps. »

Samedi argenté pour Janne Jorissen (à droite) et bronzé pour Clémence Bajot. P.B.

Et puis, il y a ceux qui rentrent à la maison sans breloque… mais avec la satisfaction du devoir accompli. « La plupart de mes nageurs ont signé leur meilleur temps, comme par exemple Eléa Stas ou Eléa Schmidt qui a livré un bon championnat pour sa première expérience à ce niveau. Oscar Laime a bien nagé aussi. Je suis un peu triste pour Typhanie Paques qui est passée à côté de son 400m. Celle qui a le moins bien performé, c’est Ilana Carlos Da Silva. Réussir 2 bonnes courses sur 8, ça ne sert à rien. Autant n’en faire que 4… mais 4 bonnes. »

Place à présent à quelques semaines de vacances bien méritées. « Les Championnats, c’est la cerise sur le gâteau après une année bien remplie », concluait Els Gitsels. « Je suis contente de l’évolution sur la saison. J’espère retrouver tout le monde en forme et motivé en septembre. Je tiens aussi à remercier les parents pour leur engagement. Sans eux, tout cela ne serait pas possible. »

Noah Lambert. P.B.
Clémence Bajot. P.B.
Anaïs Mardaga. P.B.

Lucas Henveaux prêt pour ses Championnats du Monde

Pendant que notre groupe pré-compétition défend nos couleurs aux Championnats de Belgique Jeunes, Lucas Henveaux achève sa préparation pour les Championnats du Monde qui se déroulent depuis le 14 juillet à Fukuoka.

L’équipe belge au grand complet (avec Lucas au dernier rang).

Trois dates à retenir pour ses compétitions :

  • Le dimanche 23 juillet pour les éliminatoires et la finale du 400m.
  • Le lundi 24 pour les éliminatoires et la demi-finale du 200m (dont les finales se déroulent le mardi 25).
  • Le mercredi 26 pour le relais avec le Team Belgium.

Des rendez-vous que Lucas prépare depuis des semaines aux 4 coins du monde. « La semaine qui a suivi les Championnats de Belgique, je suis reparti aux Etats-Unis pour me préparer avec l’équipe de l’Université », nous expliquait-il ce jeudi par téléphone, alors qu’il a 7 heures d’avance sur nous vu le décalage horaire. « Nous serons 13 là-bas, c’est-à-dire un de plus que les nageurs belges (12 dont 2 réserves). Le premier juillet, j’étais à Hong Kong avec un coach professionnel avec qui j’ai déjà fait un stage en altitude il y a quelques mois. Et, depuis le 12 juillet, j’ai rejoint l’équipe belge au Japon. »

Une tendinite à l’épaule qu’il faut gérer

Des entraîneurs différents, des approches différentes mais un objectif bien commun. « C’est ce dont j’avais besoin. Cela demande de la communication entre eux et avec papa mais cela se passe bien. Je peux compter sur les analyses de 6 ou 7 coaches et elles ne sont heureusement pas contradictoires. Cela nous permet de beaucoup échanger et j’ai mon mot à dire dans la façon d’aborder les choses. C’est enrichissant. »

La piscine dans laquelle Lucas souhaite briller.

Des semaines d’efforts qui, espérons-le, porteront leurs fruits. Quelques petits soucis physiques sont tout de même venus le contrarier. « Dans l’ensemble, je me sens bien mais je dois gérer une tendinite à l’épaule. Elle ne m’empêche pas de m’entraîner normalement mais elle me demande un peu plus de préparation lors de l’échauffement hors de l’eau et plus de soins après l’entraînement (massages, thérapie chaud-froid…). C’est douloureux quand je commence à m’échauffer mais je sais suivre même les séances les plus dures, même s’il a parfois fallu les décaler d’un jour pour augmenter le temps de récupération. Psychologiquement, c’est tout de même un stress supplémentaire à gérer. »

14e temps sur 400m, 19e sur 200m

Et quelles sont les chances de notre « petit » Belge ? « J’ai le 14e chrono sur une soixantaine de nageurs sur 400m. C’est la distance sur laquelle j’ai le plus de potentiel et que j’ai travaillé le plus mais, vu qu’il n’y a que 8 qualifiés pour la finale, il ne faut pas tout miser là-dessus. Sur 200m, je suis 19e. Il en faut 16 en demi-finale. Je dois donc gagner 3 places. Mais ces chronos ne sont qu’indicatifs car certains les ont réussi il y a près de deux ans. Si je fais une bonne course et que je réussis mon meilleur temps, je gagnerai des places et je serai dans le jeu. »

En constante progression, Lucas peut-il constituer une des bonnes surprises de ces Championnats ? C’est tout le mal qu’on peut lui souhaiter…

Terminer la saison par une série de meilleurs temps

Les vacances se profilent à l’horizon pour notre groupe pré-compétition. Une dernière mission, mais elle est de taille, les attend ce week-end : les Championnats de Belgique jeunes à Genk. C’est afin de préparer au mieux ce gros objectif de la saison que les 10 nageurs d’Els Gitsels ont passé deux semaines à Lanzarote. « C’est toujours top là-bas », explique la coach. « Il fait beau, il y a de l’air, des infrastructures au top et plein d’occupations pour les moments où on ne nage pas. »

Après deux semaines de stage à Lanzarote, nos 10 nageurs sont prêts!

Tout était donc réuni pour que le séjour se passe au mieux et c’est ce qu’il s’est produit. « Je suis contente car ils ont tous bien travaillé et ont bien progressé. A présent, pour eux, « y a plus qu’à… ». Moi, je suis en congé. Ils sont prêts. A eux de ne pas stresser et de ne pas perdre leurs tartines. Il n’y a aucune raison que cela se passe mal mais on connaît l’importance du psychologique pendant la course. »

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Le psychologique mais aussi les détails. Clémence Bajot l’avait appris à ses dépens l’an dernier. « On espérait une médaille pour elle sur 100m pap mais elle a perdu ses lunettes en plongeant et les espoirs se sont envolés. C’est pour cela que c’est difficile de fixer clairement des objectifs pour ce week-end. Bien sûr, on espère des podiums car on a de bons nageurs mais on ne connaît pas la valeur des Flamands qu’on n’affronte jamais en compétition. »

Six médailles en 2022

En 2022, sa team avait décroché 6 médailles : 3 en or, 1 en argent, 2 en bronze. Peut-on espérer encore mieux ce week-end ?

« Mon objectif principal, c’est de voir tous mes nageurs réaliser leur meilleure performance. Et si les temps sont bons, les places seront intéressantes également. Ce n’est pas à cet âge-là qu’il faut leur mettre la pression en les comparant aux autres. »

Ce week-end, on enregistrera également quelques grandes premières : premiers Championnats de Belgique pour Eléa Schmidt et Oscar Laime et première inscription d’un relais mixte.

Du travail mais aussi une bonne ambiance entre nos nageurs.

Théo Marti double champion… du Luxembourg

Alors que 3 de nos nageurs bouclaient leur séjour en Serbie pour les CEJ, Théo Marti s’alignait aux Championnats du Luxembourg le week-end dernier. Pour rappel, notre nageur possède la double nationalité grâce à son grand-père et est aussi affilié au club de Wiltz. Le voilà désormais double champion du Luxembourg grâce à des succès sur 200m dos et 1500m.

Théo Marti a dû s’expatrier pour monter sur la première marche du podium.

« J’ai gagné les deux courses dans ma catégorie et en Open », se réjouissait-il. « Sur le 200m dos, j’étais favori, j’ai bien géré et j’ai réussi mon meilleur chrono. Sur le 1500m, j’avais le 2e temps et je ne l’améliore pas mais cela a suffi pour l’emporter. J’ai des circonstances atténuantes à faire valoir pour cette distance car je sortais tout juste d’un relais. Je n’ai même pas eu le temps de voir la fin de la course de mon équipe que j’étais déjà derrière le plot de départ. Je ne m’attendais pas à décrocher l’or. Je venais pour préparer les Championnats de Belgique où je m’alignerai en crawl sur le 100m, le 200m et le 400m ainsi que sur le 100m dos et le 200m dos. »

Moins de natation pour préparer un triathlon

Théo n’a pas rejoint le reste du groupe de Liège Natation à Majorque car il poursuit son stage jusqu’au 20 juillet avec Wiltz. Un stage qu’il ne consacre pas uniquement à la natation. « Je fais un cycle avec eux en natation puis le suivant en triathlon », confie-t-il.

Car c’est dans cette discipline qu’il compte s’illustrer dans les prochains mois. Dès septembre, il diminuera son nombre d’entraînements avec André Henveaux pour se consacrer au vélo et à la course à pied. « Je nagerai 5 à 7 fois à Crisnée le matin mais plus l’après-midi. Je dois encore voir comment je peux m’organiser avec la Fédération luxembourgeoise. Je suis bon dans les deux autres sports aussi car je m’y entraînes depuis quelques années. Ce sera pour moi une année de transition. En août, mes coaches ont prévu de mettre beaucoup de volume pour essayer de faire une première compétition en septembre. »

Il va diminuer ses entraînements avec Liège Natation.

Et contrairement à beaucoup d’autres sportifs, c’est forcément en natation qu’il compte faire la différence. « Dans ma catégorie d’âge, ce sont des distances semi-olympiques : 750m de nage, 20 km sur le vélo et 5 à pied. L’année suivante, ce sera le double. »

Il suit ainsi la voie de Cédric Filippini qui s’est un peu écarté des bassins pour se lancer dans le triathlon. « Mais j’espère avoir plus de chances que lui. Cette saison, il a dû stopper à cause de problèmes de genou et de tendon d’Achille et vient à peine de recommencer à courir. Le corps d’un nageur n’est pas habitué à ce type particulier d’efforts sur route. »

CEJ : bon bilan sans médaille pour nos 3 nageurs

Les Championnats d’Europe Juniors se sont terminés ce dimanche, à Belgrade. Trois de nos nageurs étaient engagés depuis mardi et, comme vous avez pu le suivre sur nos réseaux sociaux (Facebook et Instagram), ils se sont mis en évidence à des degrés divers.

Les Championnats d’Europe se sont achevés ce dimanche pour Camille, Maxime et Grace.

Les plus belles performances reviennent incontestablement à Grace Palmer. De retour en forme ces derniers mois, Grace s’est d’abord qualifiée pour la finale du 1500m mais a préféré ne pas la disputer et se consacrer entièrement à son objectif principal : le 200m brasse. Ses performances des qualifications et des demi-finales lui donnaient entièrement raison puisqu’elle signait les meilleurs temps à chaque fois, améliorant sa meilleure performance personnelle de près de 3 secondes !

Cliquez ici pour retrouver les résultats de nos 3 nageurs

« Tout le monde lui a dit qu’elle allait gagner, qu’elle allait être championne d’Europe et cela l’a crispée », regrettait André Henveaux. « A ce niveau, le moindre faux-pas ne pardonne pas. Ce ne sont pas les Championnats de Belgique… »

Grace est déjà qualifiée pour les Championnats du Monde de Dubaï de 2024.

C’est finalement avec la 4e place qu’elle sortait du bassin. Décevant, rageant. Sur l’ensemble de ses 3 courses, elle méritait bien mieux mais seul le temps de la finale compte. Il lui restait le 100m brasse samedi mais le cœur n’y était plus. « Mentalement et psychologiquement, elle était épuisée », reprenait son entraîneur. « C’est elle qui le plus gros résultat et elle repart sans médaille ni podium. C’est dur ! »

Elle se consolera en se disant qu’elle a réussi le 2e meilleur chrono belge de tous les temps sur 200m brasse et qu’elle a décroché son ticket pour les Championnats du Monde de Doha en 2024.

Camille Henveaux : 2 secondes de mieux au 400m

Dimanche matin, Camille Henveaux a bouclé sa dernière course (400m) en 4:18.02. Une 12e place qui ne lui donne pas accès à la finale mais qui reste une belle performance. Elle avait en effet le 23e temps sur le plot de départ et améliore son chrono de 2 secondes. « J’avais un peu peur après un mois de juin compliqué mais elle ne s’est pas plantée », poursuit son papa. « Et sur 200m, elle améliore son meilleur temps en éliminatoires et en demi-finale. Elle est sur une pente ascendante mais il faut monter beaucoup plus haut ! Je n’ai juste pas compris ce qu’il s’est passé sur 800m. »

Pas de médaille mais des chronos améliorés sur 200m et 400m pour Camille.

Sur 1500m, Maxime Courtois a connu des moments difficiles. « C’était attendu », tempère son mentor. « Cette épreuve demande énormément de travail et ce n’est pas possible de briller en sortant des examens. Mais, ce qui me rassure, c’est qu’il est à son meilleur niveau. »

Des stages à Majorque, Lanzarote et Hong Kong

Camille et Maxime rejoindront le reste du groupe compétition de Liège Natation mardi, à Majorque. Grace Palmer s’alignera elle aux Championnats d’Angleterre tandis que Théo Marti a pris part aux Championnats du Luxembourg ce week-end.

De son côté, Lucas Henveaux poursuit sa préparation pour les Championnats du Monde de Fukuoka à Hong Kong. « Il se sent très bien et s’entraîne dans de bonnes conditions avec un coach professionnel et des partenaires de bon niveau issus des 4 coins du globe », se réjouit André.

Quant au groupe pré-compétition dirigé par Els Gitsels, il est en stage à Lanzarote jusqu’au 18 juillet.

Championnat d’Europe : 4e place en finale pour Grace Palmer

En 2021, à Rome, Grace Palmer faisait partie des 16 meilleurs nageuses de sa catégorie en brasse. Par la suite, des soucis personnels l’avaient fait rentrer dans le rang. Une traversée du désert qui aurait pu mettre un terme aux ambitions d’une nageuse sur la Belgique commençait à compter pour son futur. Mais Grace s’est accrochée et a su puiser les ressources pour gravir à nouveau les échelons. En avril dernier, elle décrochait 3 tickets pour les Championnats d’Europe Juniors qui se déroulent en ce moment à Belgrade. Elle allait s’aligner sur le 1500m, le 200m brasse et le 100m brasse.

Grace a survolé les éliminatoires et les demi-finales mais elle ne décroche finalement pas de médaille.

Boostée par l’air serbe, Grace se sentait pousser des palmes. Elle prouvait dès ses premières longueurs que ceux qui l’avaient déjà enterrée devaient revoir leur jugement et tourner 7 fois leur langue dans leur bouche.

Mardi, elle se hissait de justesse dans le top 8 sur 1500m. Elle profitait du fait que 3 Allemandes la précédaient. Comme le stipule le règlement, 2 d’entre elle seulement pouvaient accéder à la finale. Classée 9e, Grace montait donc dans le train pour la finale qui se disputait mercredi. En théorie du moins car elle choisissait finalement de se retirer pour se concentrer pleinement sur le 200m brasse, prévu le jeudi. Une tactique qui s’est avérée payante.

Très rapidement, elle effaçait des tablettes son record personnel de 2:28.78 (le 4e des engagées aux CEJ) pour le porter à 2:28.41. Elle en profitait pour montrer qu’elle était en forme en bouclant en tête les éliminatoires. Rebelote l’après-midi, en demi-finale : à nouveau une première place et, surtout, elle explosait son chrono en le portant à 2:25.53, soit près de 3 secondes de mieux.

Avec cette performance, elle devenait la grande favorite pour la finale. Idéalement placée au couloir 4, elle sentait désormais tous les projecteurs braqués sur elle. Malheureusement, Grace hérite au final de la plus mauvaise place, la 4e. Un retard pris dès le départ qu’elle n’a jamais su remonter. Elle termine en 2:26.59, à 39 centièmes du podium alors que Justine Delmas est couronnée avec un chrono de 2:25.62. Avec le même temps qu’en demi-finale, la Crisnéenne aurait donc décroché la médaille d’or. « On en a pleuré », avouait André Henveaux. « Grace a développé une technique de nage parfaite durant les éliminatoires et la demi-finale. Malheureusement, elle était crispée durant la finale et elle n’a jamais su se libérer. Elle a quand même signé le 2e chrono de tous les temps sur 200m pour la natation belge! Elle est même devant Brigitte Becue qui a participé à 4 Jeux Olympiques consécutifs! »

Ses belles performances lui permettent de valider son ticket pour les Championnats du Monde de Doha en 2024. 👏👏

 16e place sur 800m pour Camille Henveaux

De son côté, Camille Henveaux a bouclé son 800m en 8:59.55. Son meilleur temps sur cette distance est de 8:56.05.

Le trio Henveaux-Palmer-Courtois aux CEJ dès ce mardi

Comme le chantait Eric Charden il y a presque 45 ans (eh oui, ça nous file un coup de vieux), l’été sera chaud pour nos nageurs dans les t-shirts et (surtout) dans les maillots. C’est en effet ce mardi que débutent les Championnats d’Europe juniors à Belgrade, une compétition pour laquelle Camille Henveaux, Grace Palmer et Maxime Courtois se sont qualifiés à l’occasion des derniers championnats de Belgique. Suivront en ce mois de juillet les Championnats du Monde de Fukuoka pour Lucas Henveaux et les Championnats de Belgique.

Après avoir brillé en Eau Libre il y a quelques semaines, Max et Camille espèrent de bons chronos aux CEJ. L.M.

Nos trois nageurs se sont envolés pour la capitale serbe ce dimanche, après un petit stage de préparation à Anvers avec la Fédération. La première à entrer en lice, dès mardi, sera Camille Henveaux pour les qualifications du 400m 4 nages et le 200m NL. Ses deux autres courses sont programmées vendredi (800m) et dimanche (400m). Maxime Courtois disputera, lui, son 1500m mercredi alors que Grace Palmer disposera de 2 jours entre ses différents départs : le 1500m mardi, le 200m brasse jeudi et le 100m brasse samedi. Pour les distances inférieures au 400m, il y aura des éliminatoires, les demi-finales puis la finale. Pour les autres, ce sera éliminatoires et finale.

« Les Wallons fatigués par les examens »

Nos Crisnéens peuvent-ils briller ? André Henveaux n’y croit pas trop. Pas à cause des qualités des ses ouailles mais plutôt du contexte dans lequel ce championnat a dû se préparer. « Chaque année, les Wallons sortent des examens et doivent directement être performants pour défendre leurs chances aux CEJ. Cette année, avec le changement de rythme scolaire, c’est encore pire. Ils ont 5-6 jours à peine pour digérer le stress et la fatigue scolaire alors qu’il faudrait une préparation de 5-6 semaines! Il n’y a que les Francophones qui sont confrontés à ce problème. Pour les Hongrois, les Autrichiens, les Allemands, les Italiens ou les Français, la partie académique est terminée depuis longtemps. C’est donc difficile d’attendre de grosses performances. Il y en aura peut-être mais j’en serais étonné. C’est dommage de partir avec une longueur de retard sur la concurrence. »

Trois courses au menu de Grace Palmer: le 100m brasse, le 200m brasse et le 1500m.

Dès lors, que faut-il espérer ? « Gagner, ils n’en sont pas capables actuellement. Par contre, j’espère que chacun réalisera ses meilleurs temps. Avec son expérience, je pense que c’est sur le 200m et le 400m que Camille devrait le plus briller. »

Premier élément de réponse ce mardi…

Des résultats à suivre notamment sur nos réseaux sociaux Facebook et Instagram.

Trois quarts de siècle ce mercredi pour notre « Boss » !

Le 28 juin, c’est toujours une date particulière pour Liège Natation. La raison ? L’anniversaire d’André Henveaux. Mais celui de cette année revêt un caractère particulier pour notre « boss », né en 1948. Faites le compte, cela lui fait 75 ans. Trois quarts de siècle… mais toujours la même ferveur.

Motivation, passion, gentillesse, trois mots qui ressortent des témoignages. Joyeux anniversaire, André! L.M.

Impossible évidemment de ne pas lui rendre hommage via différents personnages incontournables de notre club. Dans leurs bouches ou sous leur plume, certains termes reviennent de concert : passion, motivation, envie de progresser… et forte personnalité.

« Avec André, ça passe ou ça casse », explique Eric Hoste qui l’a aidé, comme Brigitte Legros, à lancer Liège Natation. « Mais, quand ça passe, ça passe bien. C’est vrai, ça faisait parfois des étincelles entre nous. Il peut paraître un peu bourru à la base, ce qui effrayait mes petits qui devaient monter dans son groupe, mais c’est un gros nounours (rires). C’est aussi un homme de parole sur qui on peut compter. Et quand on a un problème, il va toujours contacter un de ses copains pour trouver une solution. En 33 ans de collaboration, j’ai toujours aimé sa détermination quand il a quelque chose en tête : Championnat d’Europe juniors, Championnats d’Europe et tout le reste… C’est aussi quelqu’un qui se remet toujours en question, qui cherche à évoluer en même temps que la natation et qui ne reste pas sur ses acquis. Même si j’avais rédigé un bouquin de 170 pages à l’Unif sur notre sport, il m’a beaucoup appris. Sans lui, je n’aurais pas fait la carrière que j’ai faite. Il avait confiance en moi et m’a donné carte blanche. »

« Toujours confiance en son staff »

Ce soutien, Gaëtan Lambert et Sylvie Hainaux, présents respectivement depuis 18 et 17 ans au club, tenaient également à le mettre en avant. « Il a confiance en son staff et nous soutient toujours s’il y a un souci avec un parent, quitte à perdre un affilié », expliquent en chœur les deux entraîneurs des jeunes. « C’est quelqu’un de juste, d’honnête et de reconnaissant. »

Pas étonnant, dès lors, que son staff lui reste fidèle depuis tant d’années.

André a pourtant dû s’adapter aux mentalités actuelles. On ne coache plus en 2023 comme on le faisait en l’an 2000. « Il était plus dur, plus strict, plus sévère », se souvient Sylvie, admirative devant son palmarès et qui a toujours été impressionnée par la capacité de son mentor à se souvenir des chronos de ses ouailles. « Ça criait tout le temps et il n’était pas rare que l’un ou l’autre soit mis à la porte de l’entraînement. »

Moins sévère qu’avant? C’est l’avis de Sylvie en tout cas… L.M.

« A l’époque, se faire insulter par son coach n’était pas un problème », renchérit Els Gitsels, son binôme dans la vie comme au bord des bassins depuis de longues années. « Maintenant, les parents sont de suite sur le dos. La société a changé, les mentalités ont changé. André a dû s’adapter, lui comme tous les autres. »

« Bien plus qu’un simple éducateur sportif »

Et qui est mieux placé pour parler du « boss » que celle qui partage son quotidien depuis 25 ans ? « A l’époque, nous entraînions tous les deux en équipe nationale », sourit-elle. « Cela fait même 35 ans que je le connais ! On peut dire qu’il en a sauvé des enfants… Certains n’avaient pas une situation familiale facile et il a parfaitement rempli son rôle d’éducateur sportif en leur apprenant bien plus que la natation. »

C’est aussi pour cela que certains de ses anciens athlètes gardent de lui un souvenir impérissable.

Puis d’évoquer le mode de fonctionnement d’André. « Il a toujours l’envie et la motivation », poursuit la maman de Lucas et de Camille. « Et c’est ce qu’il transmet à son groupe. Sa force, c’est aussi de s’en sortir toujours par lui-même. Bien sûr, il a parfois besoin d’aide mais il n’attend pas qu’elle soit là pour faire bouger les choses, que ce soit au niveau logistique, financier ou humain. »

Bien plus qu’un simple entraîneur pour les jeunes dont il s’occupe depuis des décennies. L.M.

De l’aide, il en a avec Brigitte Legros, sa fidèle secrétaire. « André, c’est quelqu’un qui sort de l’ordinaire », explique-t-elle. « Un passionné, sans cesse en mouvement. Il a tout le temps un nouvel objectif en tête et ne se repose jamais sur ses lauriers. Il est toujours en quête d’informations pour améliorer les choses. Il s’intéresse à tout, pas uniquement à la natation. Il veut toujours être au courant de la façon dont le monde tourne autour de lui. Sous ses airs parfois autoritaires, c’est quelqu’un de très gentil, même s’il monte vite dans les tours. Ses nageurs l’aiment bien et les anciens reviennent toujours vers lui. Je l’apprécie énormément… même si, parfois, on ne se comprend pas. Il est souvent catégorique, moi je suis dans le compromis. »

Séoul, les gâteaux et les rasoirs des filles

D’anciens nageurs ont aussi sauté  sur l’occasion pour lui rendre un petit hommage et se remémorer quelques anecdotes.

Pour Isabelle Arnould, elles remontent à Séoul 88. « Avant ma finale du 400m, il a insisté pour que je mange un morceau de gâteau après toutes mes souffrances aux relents chlorés à apprendre par cœur le nombre de carreaux du fond de la piscine. Et ça a marché ! J’ai essayé de conserver comme leitmotiv sa phrase magique : « Tu n’as rien à perdre, mais tout à gagner ! ». André, c’est aussi ce côté un peu brut de fonderie, sans gêne mais aussi sans reproche, à qui l’on passe certaines « frasques », comme quand il débarque dans la chambre que je partageais avec Sandra et qu’il s’empare de notre matériel d’épilation pour… se couper les poils de nez. Je n’oublierai jamais ses efforts, lorsque nous étions sans piscine et sans club, pour négocier un ou deux couloirs dans toutes les piscines de la région. Cela a contribué à notre réussite commune. »

« Moi, j’ai nagé sous ses ordres au Mosa quand j’avais 8 ans », se souvient Alain Dell’Aera. « Il me tapait sur la tête avec un manche de balai pour me faire avancer… mais j’ai été le premier à pleurer pour le suivre quand il est parti. Et que de bons moments avec lui en voyage lorsqu’on partait pour l’Océan Indien en décembre 1992. On avait failli raté l’avion car il était arrivé en retard à l’aéroport, les chaussures pleines de boue car il était allé livrer un sapin. »

André en retard ? C’est presque un pléonasme comme peuvent le confirmer ses collaborateurs.

Avec son tempérament et ses histoires, André laisse toujours d’excellents souvenirs autour de lui. L.M.

« Les voyages avec lui, c’était quelque chose », poursuit Alain. « Entre ses qualités d’homme d’affaires pour vendre des lunettes, le bisou sur la bouche qu’il a évité de justesse de la part de l’entraîneur russe ou l’engueulade que j’avais reçue devant tout le monde au bord de la piscine de Lanzarote, ça en fait des anecdotes ! »

« Des souvenirs avec André, il y en a des centaines à raconter », enchaîne Jessie Mievis. « Ils ont enjoué ma jeunesse, tout comme ses coups de gueule et son immense cœur. Car, derrière sa main de fer, se cache un gant de velours. Je retiens aussi de merveilleux moments de partage, de merveilleux voyages et de merveilleux souvenirs de rigolade. André a toujours su faire la différence pour mettre ses nageurs en valeur, pour tirer le meilleur de chacun d’eux et pour trouver la bonne carotte pour nous aider à nous surpasser. »

Depuis l’Australie, Jonathan Deleu se souvient, lui, « du Rallye des Sables à Lanzarote ou du tête-à-queue en Porsche sur de la montée d’autoroute pour aller à la séance du samedi matin à Seraing. André a toujours trouvé les mots justes et les bons conseils pour développer une confiance en soi à toute épreuve. »

Les souhaits : des résultats, du plaisir et le chemin du lave-vaisselle

Pour clôturer cet hommage, nous avons demandé à nos différents interlocuteurs ce qu’ils souhaitaient à André pour les prochains mois.

« De continuer encore 10 ans », précise Eric Hoste. « Il a toujours dit qu’il ne ferait pas comme Lucien Pirson mais j’en suis moins sûr. Si Camille ou Lucas arrête, je pense qu’il le fera aussi car il commence à fatiguer. Quand il arrêtera, on pourra dire qu’il a tout donné à la natation. »

« Moi je souhaite qu’il ne change pas et qu’il continue à un avoir un impact si positif sur tant de jeunes athlètes », ajoute Jonathan Deleu.

André sceptique devant la technologie? L.M.

Le vœu de Sylvie Hainaux est de la même veine : « Je lui souhaite beaucoup de réussite avec ses nageurs et de grands résultats le plus longtemps possible. »

« Après 100 records de Belgique, que demander de plus ? », s’interroge Isabelle Arnould. « Une petite finale olympique avec Lucas ?  Et peut-être un peu plus… »

De notre côté, nous lui souhaiterons de garder la santé, le même enthousiasme et de profiter au maximum des performances de ses nageurs, en particulier de son fils Lucas durant ses prochaines compétitions mondiales.

Le mot de la fin, nous l’avons évidemment laissé à Els. « Ce que je lui souhaite ? De trouver le chemin vers le lave-vaisselle tout seul, comme un grand… »

André, voilà un beau challenge pour l’homme de défis que tu es, non?

Joyeux anniversaire et profite bien de ta journée !