Lucas de retour pour viser les Championnats du Monde

Après 3 mois passés aux USA pour combiner études et natation à l’Université de Berkeley, Lucas Henveaux est rentré à Crisnée en ce début de semaine auréolé d’un titre de Champion NCAA. Le but de son retour: participer et briller aux Championnats de Belgique qui se déroulent de vendredi à dimanche à Anvers. Nous l’avons rencontré ce mercredi pour faire le bilan de son séjour et pour aborder son avenir à court et à moyen terme.

Lucas aura-t-il récupéré de son voyage pour performer aux Championnats de Belgique? L.M.

Lucas, comment vous sentez-vous au moment d’aborder les Championnats de Belgique ?

Dans l’eau, pas trop mal. Ces derniers temps, j’ai même réalisé des trucs de malade aux entraînements. Par contre, je suis très fatigué. J’ai du mal à retrouver un rythme de sommeil après un voyage éreintant de 35 heures (!) qui m’a fait transité par… Istanbul. Je dois aussi me remettre des 10 heures de décalage horaire. Mais, le plus dur, c’est peut-être mes 4 mois sans golf. Papa ne veut pas que j’en fasse avant les Championnats de Belgique (rires).

Qu’avez-vous découvert aux Etats-Unis par rapport à ce que vous connaissiez ?

La natation en équipe. Dans le groupe de Liège Natation, on a déjà cette mentalité de se soutenir et d’encourager la performance des copains. Là-bas, c’est encore autre chose car on se fiche du temps individuel. C’était un gros changement pour moi. La dernière année, je n’avais pas beaucoup de concurrence et je me battais contre le chrono. Aux USA, ce qui compte, c’est de ramener des points pour l’équipe en nageant pour une place.

La Belgique et les Etats-Unis, ce sont deux mondes bien différents…

Tout à fait. Au niveau des budgets notamment. Notre équipe se composait de 17 nageurs encadrés par un staff de 15 personnes ! On m’a aussi donné 20 combinaisons d’une valeur de 300 euros ! Et tout cela alors que la natation est un tout petit sport par rapport à d’autres. J’ai aussi pu découvrir ce qu’est une vie d’athlète : la nutrition, le coaching mental, l’organisation tip top, très carrée, très pro. Un nageur ne se tracasse de rien. Tout est réglé dans les moindres détails. Avec ma sœur Camille, on a d’ailleurs décidé d’organiser notre week-end afin de réduire l’improvisation et les petits détails négatifs qui pourraient parasiter notre préparation et nos performances.

Que pensez-vous de vos performances des dernières semaines ?

Elles sont très bonnes. J’ai battu des records de l’Université et j’étais performant par rapports aux records du monde… en yards. Par contre, je n’ai aucune idée de ce qu’elles valent dans un bassin de 50 mètres. Je manque vraiment de points de repère. C’est donc un peu compliqué à ce niveau.

Quels sont vos objectifs pour les Championnats de Belgique ? Une qualification pour les Championnats du Monde (à Fukuoka du 14 au 30 juillet) ou des records de Belgique ?

Cela dépend. Sur 200m, un chrono de 1:47.00 pourrait me qualifier mais pas m’offrir le record national. Sur 400m, c’est l’inverse, le record de Belgique est à 3:50.66 mais il faut 3:48.15 pour se qualifier. Ces derniers mois, je me suis trop focalisé sur les records de Belgique et je les ai loupés. J’aborde donc les choses différemment. Les décrocher maintenant n’est pas impératif. Si je continue à progresser et que j’arrive un jour là où je veux arriver, je finirai par les avoir. Donc, si je fais mes meilleurs temps sur 100, 200, 400 et 800 ce week-end, je serai content.

Les Championnats du Monde ne sont donc pas l’objectif numéro 1 ?

Il y a deux façons d’aborder les choses. Si je saisis ma dernière chance de me qualifier pour les Championnats du Monde ce week-end, c’est là-bas que j’essaierai d’obtenir mon ticket pour les JO. Ce serait une super expérience, c’est vrai. Mais, si je veux aller à Paris, il faut peut-être planifier la saison différemment. Au cours des derniers mois, je me suis préparé par blocs pour différents objectifs à court terme. Il faudrait peut-être avoir une vision sur du plus long terme. Si je ne me qualifie pas pour Fukuoka, ma préparation pour Paris commencera lundi. Dans les deux cas, il y a des avantages. Donc, quoi qu’il arrive, je ne serai pas déçu au terme du week-end.

Quel est votre avenir à court terme ? Retournez-vous prochainement aux Etats-Unis ?

Normalement, je dois finir mon cursus, avec des examens jusque mi-mai. Mais, si je me qualifie, la Fédération a prévu un stage du 3 au 25 mai, ce qui m’empêcherait de finir mon cursus. J’aviserai donc en fonction des résultats du week-end.

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