Top 10 pour Camille Henveaux en Eau libre

Vendredi, Camille Henveaux et Maxime Courtois disputaient les Championnats d’Europe juniors en Eau libre, à Corfou (Grèce). En évoquant la compétition, nos deux athlètes avaient insisté sur les différence entre cette discipline et celle qu’ils pratiquent au quotidien. Dans la mer, il faut tenir compte du vent, des vagues, du courant, des bousculades des adversaires et de l’aspect tactique. Et c’est à ce niveau que le bât blesse.

Top 10 pour Camille (à gauche) et 21e place pour Maxime (à l’arrière-plan).

Finalement, leur course s’est jouée… avant même le départ. Les consignes qu’ils avaient reçues étaient de se ravitailler dès la fin du premier des 5 tours de 1500 mètres qu’ils devaient accomplir (7,5 km au total). Un choix qui leur a porté préjudice à tous les deux, leurs adversaires « zappant » le premier ravitaillement pour rester au coude-à-coude aux avant-postes. Camille s’est classée 10e, en 1h34:07, à 2:32 de la gagnante tandis que Maxime, très déçu, termine 21e en 1h28:36.

Mélange de frustration et de satisfaction

« Une adversaire m’a expliqué par la suite que les habituées ne ravitaillaient jamais au premier tour », regrettait Camille. « Cela m’a fait perdre du temps et je me suis retrouvée à la fin du groupe de tête. Du coup, j’ai dépensé beaucoup d’énergie dans le 2e tour pour combler l’écart, ce qui a rendu plus difficiles mes 3e et 4e tour. Je n’ai jamais été vraiment dans le mauvais groupe mais ma position n’était pas favorable. C’était comme si je devais me battre toute seule. Sans cette erreur, j’étais peut-être proche d’un top 5. C’est dommage. C’est donc un mélange de frustration et de satisfaction car, au vu des conditions, je peux quand même être satisfaite du résultat. »

A ce niveau, la différence d’expérience entre Camille et ses rivales saute aux yeux. « Ce n’était que ma 5e course en Eau libre de toute ma vie. Une Italienne avec qui j’ai parlé fait 10 courses de 10 kilomètres sur sa saison ! Parmi le top 10, il y a des nations où l’Eau libre est une discipline bien plus reconnue qu’en Belgique : Hongrie, Espagne, Allemagne, Italie… Et leur programme d’entraînement est différent du mien. Elles se préparent exclusivement pour ce type d’objectif. Moi, j’ai eu les CEJ début juillet puis les Championnats de Belgique puis un peu de vacances puis cette compétition qui tombe, pour moi, à un mauvais moment. La Fédération d’Eau libre devrait tenir compte que des nageurs de bassin sont intéressés par ce genre d’épreuves. Ce n’est pas le cas actuellement. »

Briller à Rotterdam

Et Camille ne saurait pas non plus prester au top niveau toute l’année en se fixant des objectifs en Eau libre et en bassin, comme les Jeux Olympiques ou les Championnats du Monde par exemple. C’est d’ailleurs dans cette optique qu’elle espère briller à Rotterdam début décembre. « C’est une compétition internationale qualificative pour les Championnats du Monde de Doha. Le but est d’y aller avec le 4x200m. Deux jours plus tard, j’irai peut-être aux Championnats d’Europe seniors en petit bassin, en Roumanie. Ce serait une belle expérience… »

Belle remontée de Maxime

De son côté, Maxime était très déçu. « Je n’ai pas spécialement pris un bon départ car, comme on était loin, on n’a pas bien entendu le klaxon. Je suis ensuite remonté dans les premiers malgré les nombreux coups que je prenais. Ça, c’est donc positif. Malheureusement, tout a été ruiné par ce premier ravitaillement. Je suis retombé à la 17e place. Et une fois que les premiers sont partis, impossible de les rattraper. J’ai même terminé tout seul. J’avais perdu trop de forces à tenter de revenir. »

Pas question cependant d’abandonner l’Eau libre. « Je devrais faire plus de courses pour progresser mais je vais continuer mon programme actuel car je ne compte pas privilégier cette discipline par rapport à la natation. »

La preuve, son prochain objectif sera de performer aux Championnats de Belgique petit bain qu’il préparera en altitude avec Thomas Courbois, Florentin Lovens et Antoine Saive.

CEJ en Eau libre : Max et Camille à Corfou ce vendredi

Alors que le mois de septembre se termine à peine, l’heure d’une grande compétition a déjà sonné pour Camille Henveaux et Maxime Courtois. Ils ont décollé de Charleroi ce mercredi matin à destination de Corfou (Grèce) pour les Championnats d’Europe en Eau libre. Une compétition de 7,5 km qu’il disputeront ce vendredi et pour laquelle notre duo commence à acquérir de l’expérience.

Camille et Maxime espèrent accrocher le groupe de tête dès le départ. L.M.

L’an dernier, lors de la même compétition à Setubal, « Max » avait loupé le ravitaillement, ce qui lui avait été préjudiciable par la suite. Une leçon qu’il a parfaitement retenue, comme en atteste sa victoire, début juin, lors des Championnats d’Espagne. Il avait cependant été moins heureux, durant le mois d’août, lors d’une épreuve de Coupe d’Europe en Slovaquie. « Cette course tombait mal dans le calendrier, en pleine période de vacances. Moi-même, je revenais de 10 jours en Espagne. De plus, l’eau était tellement froide que j’étais en hypothermie… »

Les conditions seront différentes sur l’île grecque. « Je ne me mets aucune pression car le niveau sera plus élevé qu’en Espagne. Les Turcs, les Italiens voire les Français figurent parmi les meilleurs. Moi, j’espère ne plus commettre la même erreur que l’an dernier. Le départ sera capital. Pour accrocher directement le groupe de tête, je dois éviter de me faire marcher dessus… ce qui n’est pas évident vu mon physique face à des gars de 80 kilos ! J’espère qu’il y aura moins de vagues et de courant qu’à Setubal. Je suis en bonne forme même si je n’ai que 4 semaines et demi d’entraînement dans les jambes et dans les bras. »

S’il ne sait pas se fixer un objectif au niveau du chrono, Max espère tout de même figurer dans le Top 8. « L’an dernier, cette position donnait directement accès aux Championnats du Monde. J’espère donc en être. Mais, dans la mer, on est toujours dépendant d’une série d’éléments extérieurs. »

« Réussir une course dont je peux être fière »

Un avis que partage sa complice. « Un tas de circonstances interviennent, en mer », confirme Camille. Ce n’est pas comme en bassin où chacun a sa ligne et où la performance ne dépend que de soi-même. Ici, il y a les vagues, le courant, la température de l’eau, l’attitude des adversaires… »

Cette distance de 7,5 km, Camille commence à la maîtriser, elle qui avait fini 2e en Espagne. « Au total, ce sera ma 5e course en eau libre. L’an dernier, à Setubal, j’avais terminé 12e. Pour mes 2e CEJ, je pense qu’un top 10 est dans mes cordes. C’est hyper stratégique et mon but sera de réussir une course dont je peux être fière. Etre le plus proche possible de la place de leader serait une belle satisfaction. Me fixer moi-même un chrono, c’est impossible. »

Et quelle sera la tactique adoptée ce vendredi ? « Je dois m’accrocher dès le départ au groupe de tête pour éviter de devoir produire trop d’efforts et garder de l’énergie pour sprinter à la fin. C’est comme en cyclisme, quand on est décroché d’une échappée, on perd de plus en plus de temps. »

Le goût de l’effort dans les gènes de nos nageurs

Ça y est, la saison 2023-24 est lancée depuis quelques jours. Nageurs et entraîneurs ont retrouvé leur bassin favori en espérant connaître un aussi grand cru que lors des 12 derniers mois. Nouveauté cette année, la création d’un groupe d’entraînement destiné aux Masters et aux nageurs préparant des compétitions comme le triathlon ou le swimrun par exemple.

Et si nos nageurs savent repousser leurs limites, c’est souvent parce qu’ils ont ça dans leurs gênes. Des parents sportifs, il y en a plusieurs parmi les groupes compétition et pré-compétition de Liège Natation. Les enfants sont donc tombés dans la marmite dès leur plus jeune âge. Dans nos groupes, il y a des enfants d’anciens nageurs, de triathlètes, de fans de course d’orientation… Le plus bel exemple est évidemment la famille Henveaux. Avec deux parents aussi à l’aise dans les bassins, Lucas et Camille ne pouvaient que suivre la trajectoire… et même la rendre plus belle encore.

Philippe Courtois rêvait d’Ironman grâce à Eurosport. Il l’a fait…

Prenons d’autres exemples. Celui de Maxime Courtois d’abord. Sa capacité à se faire mal dans un bassin, il l’a sans le moindre doute héritée de son paternel. « J’ai fait du foot, de l’athlétisme et de la natation, mais à un niveau amateur », explique Philippe. « Rien à voir avec ce que « Max » réalise. Je me suis ensuite lancé dans le triathlon en regardant des reportages sur l’Ironman d’Hawaï sur Eurosport. Ça m’a fait rêver, j’ai tenté. Je n’ai pas le niveau pour Hawaï mais je me fixe comme objectif un Ironman par an, parfois 2. »

Le dernier en date, c’était en juin, à Nice. « Mais le circuit Ironman avec 2 ou 3.000 personnes ne me donne plus envie. Ce sont des pièges à fric. Je préfère retourner aux sources du triathlon, avec 3-400 personnes, là où on se retrouve seul avec soi-même, en pleine introspection, face à des paysages magnifiques. »

Et c’est avec cet objectif qu’il a planifié son prochain rendez-vous. « Un Ironman en montagne où le point le plus bas est à 1600 mètres d’altitude et où on a 5000 m de dénivelé en vélo ! Des objectifs de ce type demandent 10 heures d’entraînement par semaine et même plus de 20 lors des grosses semaines. Ça me permet d’ajouter un gros trail à mon programme sur un coup de tête, sans faire de préparation spécifique. »

Tim Jorissen va arrêter les longues distances

Le triathlon, c’est aussi le « dada » de Tim Jorissen, le papa de Janne, Finn et Niene. « J’ai fait les Championnats néerlandophones en 93 ou 94 et j’ai gagné. L’année suivante, j’étais 2e. Le triathlon n’en était qu’à ses débuts chez nous. Je n’en ai plus couru jusqu’en 2007, préférant me consacrer à la natation, au vélo et aux courses. »

Tim Jorissen va disputer deux longues compétitions en ce mois de septembre.

Finalement, autant grouper les 3 disciplines… Et pas à n’importe quel niveau. « En 2022, je me suis qualifié pour le demi-triathlon d’Utah et, dans quelques jours, je m’alignerai aux Championnats du Monde full distance de Nice, une compétition qui avait lieu auparavant à Hawaï. C’est la première fois qu’ils amènent ça en Europe. Ça coûte moins cher mais cela n’a pas le même prestige. Soyons honnête, si je suis qualifié, c’est parce que beaucoup d’athlètes ne voulaient pas leur ticket. Je me suis qualifié à Hambourg sans réaliser une grande performance. »

Tim a pourtant décidé de tirer sa révérence. « Je fais Nice puis Knokke la semaine suivante et j’arrête les longues distances. Je me contenterai des sprints (1/8e de triathlon). Je traîne une douleur à l’épaule et je ne suis même pas sûr d’arriver au bout de la natation à Nice. Physiquement, je suis prêt mais je suis de plus en plus souvent freiné par les petites blessures. Je me cherche une nouvelle voie qui me permettrait de garder une activité sportive tout en conduisant les enfants à la natation. L’an dernier, je nageais avec ma fille le mercredi après-midi mais je n’éprouve plus le même plaisir qu’avant dans un bassin. J’ai fait trop de longueurs en étant plus jeunes (rires). A cette époque, J’ai décroché quelques podiums aux Championnats de Belgique mais jamais de titre. J’ai régulièrement manqué de chance. J’étais à 2 dixièmes d’un chrono qualificatif pour les Championnats d’Europe Juniors mais, juste avant mon grand rendez-vous, je me suis fait une fracture… »

16 km en mer pour Alan De Buyst

De son côté, Alan De Buyst s’est lancé un autre type de défi cet été : le AllCover Coast. Le but : nager 16 km en mer du Nord entre Nieuport et Ostende. « A la base, je voulais nager les 12 km du Lac Léman, sans courant ni vagues,  mais l’épreuve a été remplacée par des traversées privées et en solo. Moi, je voulais être avec mes potes. Début juin, j’avais nagé 5 km à l’Open Vlaanderen, en non-licencié. Puis je me suis décidé pour les 16 km. Au départ, c’était prévu fin juin mais les conditions climatiques étaient mauvaises. Mi-juillet, la mer était à 18,5 degrés et la température extérieure à 19-20. »

Alan De Buyst a nagé 16 km en mer du Nord et s’est même offert le record de l’épreuve.

Alan a même écrasé le record des 16 km (sans combinaison) de l’année précédente qui était de 2h54. « J’ai battu le record en 2h40… mais il faut reconnaître que cette épreuve n’existe que depuis l’année dernière. »

Ancien nageur de longues distances (il a été détenu le record francophone du 800m et a décroché plusieurs titres de champion de Belgique sur 1500m et 400m 4 nages), Alan est content d’avoir nagé en mer pour la première fois. « Je suis un peu revenu à mes premières amours puisque, plus jeune, je me suis qualifié pour les Championnats d’Europe d’Eau libre. En mer, c’était la première fois. Je suis content de l’avoir fait. »

Nouveau titre en sauvetage pour Anaïs Mardaga

La saison dernière, Anaïs Mardaga s’était alignée presque par hasard aux Championnats de Belgique de sauvetage à Blankenberge… et elle y avait décroché 2 médailles d’or et une médaille de bronze. Elle s’est de nouveau distinguée le week-end dernier. Son terrain de jeu était cette fois le lac de Butgenbach. Dans le cadre, là aussi, de la compétition nationale, elle a confirmé ses belles dispositions. Cette fois, elle revient avec une médaille de chaque métal. L’or en Surf Race (course vers la mer, nage et sprint vers la plage), l’argent en Ocean (mélange de nage, de surf et de course) et le bronze en Relais Mixte Ocean.

« Je suis super contente de mes résultats même si je garde une petite frustration pour ma médaille d’argent », commentait-elle en ce début de semaine. « Je me fais dépasser à 2 mètres (!) de la ligne d’arrivée. Je tenterai de faire mieux la prochaine fois. »

Des commentaires qui prouvent qu’Anaïs se plaît dans ce type d’exercice. « Je n’avais aucune pression. Mon but était de m’amuser et c’est ce que j’ai fait. J’aimerais encore m’aligner au sauvetage l’an prochain mais, si je dois choisir entre ça et les Championnats de Belgique d’Eau libre, j’opterai pour cette dernière discipline. »

Mais son objectif numéro un reste évidemment le bassin crisnéen, d’autant qu’elle va désormais s’entraîner au moins une fois par semaine avec le groupe compétition d’André Henveaux.

Ambre Franquinet triple championne de Belgique

Vu les absences du trio Lucas HenveauxEmma GovaertsGrace Palmer pour ces Championnats de Belgique 2023, on pouvait craindre une moisson bien moins importante que celle effectuée douze mois plus tôt. Si le total des 30 médailles n’a pas été atteint, André Henveaux pouvait tout de même avoir le sourire avec un compteur s’arrêtant sur 24 quand on additionne médailles open et de catégorie.

Ambre Franquinet rayonnante. Elle a marqué ses Championnats de son empreinte. VZF Zwemmen

Sans compter les relais, les grands artisans de cette réussite sont Sébastien De Meulemeester (affilié chez nous même s’il ne s’entraîne pas avec notre groupe) avec ses 4 titres de champion de Belgique et une médaille d’argent, Ambre Franquinet (3 titres nationaux), Thomas Courbois (1 fois l’or, 2 fois l’argent) et Camille Henveaux (3 médailles d’argent).

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« On a réalisé de très bons championnats », analysait le « boss » de Liège Natation. « On a impressionné et on nous a félicités. Même s’il y a eu quelques déceptions, nos nageurs ont amélioré leurs chronos presque partout. J’ai vu une très bonne mentalité de tous. Chacun a fait son petit truc, parfois sur des distances un peu différentes de ce qui avait préparé. »

Liège Natation peut être fier des performances d’Ambre et de Camille, ce week-end.

Puis d’entamer une analyse durant laquelle il ne retenait pas que le nombre de breloques. « Sébastien, c’est un autre niveau… et il vaut encore beaucoup mieux que ça ! Mais, pour moi, la première chose à souligner, c’est le week-end d’Ambre Franquinet avec ses 3 titres et ses meilleurs temps. Elle a été dans le creux durant l’année 2022 mais elle revient à son tout bon niveau. Elle a bien progressé sur le 400m et c’est la meilleure en Belgique pour combiner les 4 nages. Cela devrait la booster pour le futur. J’en suis très content. »

« J’ai enfin revu ma fille heureuse »

Content aussi des prestations de sa fille. « Camille voulait souffler mais, malgré cela, elle a bien nagé sur ses courses : un 100m crawl parfait, un 200m 4 nages parfait, le 100m pap… Chaque fois son meilleur temps ! J’ai enfin revu ma fille heureuse alors que ce n’était pas souvent le cas ces derniers temps à la maison. »

Théo Marti (2) et Thomas Courbois (1) réalisent le doublé sur le 200m dos. VZF Zwemmen

Les points positifs sont nombreux également chez les garçons. « Thomas Courbois a été très bon sur les courtes distances et a fort progressé au 100m crawl. Théo Marti a réalisé ses meilleurs temps avec 2 très belles courses sur 100m et 200m dos. Noah Franquinet s’est aussi amélioré sur 400m et 1500m. Antoine Saive a réalisé de gros progrès également sur 100m et 200m crawl. Il décroche même une médaille sur 400m. Quant à Calypso Lambert, elle signe ses meilleurs chronos aussi sur 400m et 800m. »

La motivation du coach laisse songeur autour de lui… VZF Zwemmen

« La déception sur 1500m, c’est ma faute ! »

La déception, c’est le duo Courtois-Lovens sur 1500m alors qu’André espérait une qualification européenne. « La place, ça va, mais je suis un peu déçu. C’est de ma faute. Dans les derniers jours d’entraînement, soit tu baisses le volume, soit tu baisses l’intensité. Moi, j’ai baissé les deux pour qu’ils puissent se reposer pour le 1500m. Le choix n’a pas été payant sur cette distance… mais, en contrepartie, ils ont été très performants sur 200m (pour Max) et 400m (pour Flo). »

2e et 3e place pour le duo Courtois-Lovens mais pas de qualification européenne. VZF Zwemmen

Place à présent à quelques semaines de vacances après une saison longue et éreintante. Rendez-vous au mois de septembre.

Trois absents de marque aux Championnats de Belgique

Le stage à Majorque s’est terminé mardi et nos nageurs ont retrouvé leur famille mercredi matin. Les conditions étaient idéales pour briller ce week-end à Anvers.

Des athlètes en forme qui comptent bien briller, ce week-end, à Anvers.

Il y a pile un an, Liège Natation avait cartonné lors des Championnats de Belgique Open en montant à 30 reprises sur le podium. Un bilan exceptionnel qui avait épaté André Henveaux, qui espérait une quinzaine de médailles. Cette année, les ambitions seront revues à la baisse car plusieurs fers de lance manqueront à l’appel :

  • Lucas Henveaux vient de disputer les Championnats du Monde au Japon et n’est pas encore rentré. A lui seul, il avait ramené 3 médailles individuelles en 2022.
  • Emma Govaerts avait connu le meilleur week-end de sa vie en décrochant 5 médailles (2 en or, 3 en argent) en 5 courses individuelles. Elle est malheureusement blessée. Victime d’une grosse contracture au dos, elle a même quitté prématurément le stage à Majorque le 16 juillet, mettant du même coup un terme à sa saison.
  • Grace Palmer ne défendra pas son titre sur le 200m brasse. Après quelques brillantes courses aux Championnats d’Europe Jeunes, elle a opté pour les Championnats d’Angleterre, son autre patrie.

Camille Henveaux en mode relax

Et puis il y a Camille Henveaux qui, fatiguée par ses nombreux stages et voyages, a prévenu qu’il ne fallait pas attendre monts et merveilles d’un week-end qu’elle souhaite aborder de façon plus relax. « Mais c’est parfois dans ces moments-là qu’on sort des grosses performances », lâche quand même son papa-coach.

Emma Govaerts (à gauche) a dû abandonner le groupe, victime d’une contracture dorsale.

Des qualifs européennes pour le duo Lovens-Courtois ?

Ce sont donc nos autres nageurs qui devront montrer que LGN n’est pas là pour faire de la figuration. Quelles seront alors les attractions du week-end ? « Je veux que, mentalement, chacun s’aligne avec un objectif, une course sur laquelle il faut bien se concentrer. J’ai discuté avec Florentin Lovens et Maxime Courtois. J’attends d’eux un 1500m d’un niveau de Championnats d’Europe juniors et des qualifications. Je n’ai jamais eu dans mon groupe des gars d’un niveau pareil sur cette distance à 16-17 ans ! Pour Thomas Courbois, on misera plutôt sur un bon 400m, comme il sait en faire, et, pourquoi pas, sur un bon 200m dos. Dans la famille Franquinet, Noah se focalisera sur le 1500m (et pourquoi pas un bon 400m…) alors qu’Ambre est dans de bonnes conditions et en bonne forme physique. A elle de jouer ! Quant à Antoine Saive, il a bien travaillé durant 3 semaines et a la volonté de faire quelque chose. Il a une très bonne technique en crawl. Dommage qu’il manque de taille et qu’il n’ait pas de grand bras. Il doit faire ses meilleurs temps, comme les autres d’ailleurs. »

Rendez-vous dimanche soir pour le bilan et sur nos réseaux sociaux Facebook et Instagram pour suivre en continu les résultats de nos athlètes.

Lucas Henveaux : une demi-finale prometteuse en vue des JO

Lucas Henveaux vient de vivre 48 heures très intenses professionnellement aux Championnats du Monde de Fukuoka. Dimanche, il s’alignait sur le 400m. La tâche était rude puisque, avec le 14e chrono sur les tablettes, il devait gagner 6 rangs pour accéder à la finale. Son chrono de 3:47.88 ne lui offrait que la 13e place. « Pour lui, c’est un échec car il espérait mieux », expliquait André, son papa. « Il a craqué dans les 100 derniers mètres mais ce n’est pas une catastrophe. Il est proche de son meilleur temps… qui est le record de Belgique et qui l’a qualifié. »

Lucas, à droite, a pu observer de près son modèle, le Roumain Popovici.

Lundi, alors qu’il n’avait que le 19e chrono, Lucas se classait 7e (!) des éliminatoires du 200m avec un temps de 1:46.40 (son record de Belgique est à 1:46.31). En demi-finale, il se montrait un peu moins performant malgré un excellent départ qui le voyait virer en 4e position de sa série après 50 mètres. Mais, une demi-finale de Championnat du Monde, c’est du haut niveau… Il termine 7e de sa série et 15e au total. « Lucas avait choisi de partir beaucoup plus vite que lors des éliminatoires pour ne rien regretter mais il n’a pas su nager son 2e 100m comme en matinée. Il avait raison de tenter quelque chose quand on voit que les 16 qualifiés pour les demis se tenaient en à peine une seconde ! »

Septième de la 2e demi-finale, Lucas a pu se frotter au gratin mondial pour la première fois.

Popovici impressionné par Lucas

Même si la tactique n’a pas porté ses fruits, le Crisnéen peut être fier de son parcours. Il aura aussi beaucoup appris au contact des meilleurs mondiaux, notamment du Roumain Popovici (recordman du monde du 100m) qui nageait dans le couloir voisin. « C’est quelqu’un que Lucas admire. Ils ont même parlé ensemble lors de leur récupération et le Roumain a avoué qu’il était « impressionné par ses performances alors qu’il vient de revenir à la natation après s’être consacré au golf ». C’est un fameux compliment. N’oublions pas qu’il s’agit de sa première compétition de niveau mondial. Dans l’optique des JO, c’était très important de se frotter aux autres. Il y a quand même 180 fédérations inscrites à Fukuoka ! Maintenant, il faut nager de grosses compétitions internationales pour continuer à progresser et viser une demi-finale à Paris… ou pourquoi pas une finale. Avec sa volonté et son sérieux, Lucas a montré qu’il était un bon exemple pour la natation belge. »

Clémence Bajot double championne de Belgique

Les Championnats de Belgique Jeunes 2023 se sont achevés ce dimanche à Anvers après 3 jours complets de compétition. L’an dernier, notre club avait décroché 6 médailles (3 en or, 1 en argent, 2 en bronze). Le bilan de cette année est identique même si elles sont réparties différemment (2 en or, 3 en argent, 1 en bronze). « Et nous avons 4 nageurs sur des podiums au lieu de 3 en 2022 », précise Els Gitsels. « Noah Lambert, qui avait souffert du covid, n’était pas au top l’an dernier. Ici, il a fait son meilleur temps sur 1500m. »

Excellent week-end pour Clémence Bajot: 2 médailles d’or et une de bronze. P.B.

Le vendredi, Clémence Bajot nous offrait une médaille d’or sur le 100m papillon. Une belle revanche pour elle qui, l’an dernier, sur cette distance, avait perdu ses lunettes en plongeant et n’avait pu confirmer son statut de favorite.

Anaïs Mardaga a très bien nagé sur 800m. Elle s’empare de l’argent. P.B.

Pas de médaille d’or le samedi mais 2 médailles d’argent et une de bronze. Au terme d’une superbe performance, Janne Jorissen ratait de peu l’or sur le 400m nage libre. L’autre 2e place revenait à Noah Lambert sur le 1500 m. Clémence Bajot décrochait le bronze en 100 m dos.

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Noah Lambert a prouvé sur 1500m qu’il avait retrouvé la forme, cette saison. P.B.

Pas encore rassasiée, Clémence s’adjugeait également le 100 m crawl le dimanche matin. Une performance qui inspirait Anaïs Mardaga. Spécialiste des longues distances,  elle décrochait la médaille d’argent. « Mais on peut regarder le découpage des séries. Anaïs était la seule 2010 aux côtés des 2009 alors que, dans l’autre série, il y a avait une 2009 avec les 2010. Du coup, elle n’a pas su se bagarrer avec les autres de son âge. Elle était un peu déçue car cela se joue à peu de choses mais c’est un super résultat. Elle a très bien nagé. Tout comme Janne qui a fait un 400m d’enfer le samedi. Elle est partie comme un boulet de canon et s’est battue comme une tigresse. Elle manque l’or d’un rien. C’était LA course du week-end. Quant à Clémence, elle a dû aller chercher ses médailles. Personne ne lui a fait de cadeaux. Dommage pour son 200m 4 nages (sa première course du week-end), une distance qu’elle gagne tout le temps. »

Samedi argenté pour Janne Jorissen (à droite) et bronzé pour Clémence Bajot. P.B.

Et puis, il y a ceux qui rentrent à la maison sans breloque… mais avec la satisfaction du devoir accompli. « La plupart de mes nageurs ont signé leur meilleur temps, comme par exemple Eléa Stas ou Eléa Schmidt qui a livré un bon championnat pour sa première expérience à ce niveau. Oscar Laime a bien nagé aussi. Je suis un peu triste pour Typhanie Paques qui est passée à côté de son 400m. Celle qui a le moins bien performé, c’est Ilana Carlos Da Silva. Réussir 2 bonnes courses sur 8, ça ne sert à rien. Autant n’en faire que 4… mais 4 bonnes. »

Place à présent à quelques semaines de vacances bien méritées. « Les Championnats, c’est la cerise sur le gâteau après une année bien remplie », concluait Els Gitsels. « Je suis contente de l’évolution sur la saison. J’espère retrouver tout le monde en forme et motivé en septembre. Je tiens aussi à remercier les parents pour leur engagement. Sans eux, tout cela ne serait pas possible. »

Noah Lambert. P.B.
Clémence Bajot. P.B.
Anaïs Mardaga. P.B.

Lucas Henveaux prêt pour ses Championnats du Monde

Pendant que notre groupe pré-compétition défend nos couleurs aux Championnats de Belgique Jeunes, Lucas Henveaux achève sa préparation pour les Championnats du Monde qui se déroulent depuis le 14 juillet à Fukuoka.

L’équipe belge au grand complet (avec Lucas au dernier rang).

Trois dates à retenir pour ses compétitions :

  • Le dimanche 23 juillet pour les éliminatoires et la finale du 400m.
  • Le lundi 24 pour les éliminatoires et la demi-finale du 200m (dont les finales se déroulent le mardi 25).
  • Le mercredi 26 pour le relais avec le Team Belgium.

Des rendez-vous que Lucas prépare depuis des semaines aux 4 coins du monde. « La semaine qui a suivi les Championnats de Belgique, je suis reparti aux Etats-Unis pour me préparer avec l’équipe de l’Université », nous expliquait-il ce jeudi par téléphone, alors qu’il a 7 heures d’avance sur nous vu le décalage horaire. « Nous serons 13 là-bas, c’est-à-dire un de plus que les nageurs belges (12 dont 2 réserves). Le premier juillet, j’étais à Hong Kong avec un coach professionnel avec qui j’ai déjà fait un stage en altitude il y a quelques mois. Et, depuis le 12 juillet, j’ai rejoint l’équipe belge au Japon. »

Une tendinite à l’épaule qu’il faut gérer

Des entraîneurs différents, des approches différentes mais un objectif bien commun. « C’est ce dont j’avais besoin. Cela demande de la communication entre eux et avec papa mais cela se passe bien. Je peux compter sur les analyses de 6 ou 7 coaches et elles ne sont heureusement pas contradictoires. Cela nous permet de beaucoup échanger et j’ai mon mot à dire dans la façon d’aborder les choses. C’est enrichissant. »

La piscine dans laquelle Lucas souhaite briller.

Des semaines d’efforts qui, espérons-le, porteront leurs fruits. Quelques petits soucis physiques sont tout de même venus le contrarier. « Dans l’ensemble, je me sens bien mais je dois gérer une tendinite à l’épaule. Elle ne m’empêche pas de m’entraîner normalement mais elle me demande un peu plus de préparation lors de l’échauffement hors de l’eau et plus de soins après l’entraînement (massages, thérapie chaud-froid…). C’est douloureux quand je commence à m’échauffer mais je sais suivre même les séances les plus dures, même s’il a parfois fallu les décaler d’un jour pour augmenter le temps de récupération. Psychologiquement, c’est tout de même un stress supplémentaire à gérer. »

14e temps sur 400m, 19e sur 200m

Et quelles sont les chances de notre « petit » Belge ? « J’ai le 14e chrono sur une soixantaine de nageurs sur 400m. C’est la distance sur laquelle j’ai le plus de potentiel et que j’ai travaillé le plus mais, vu qu’il n’y a que 8 qualifiés pour la finale, il ne faut pas tout miser là-dessus. Sur 200m, je suis 19e. Il en faut 16 en demi-finale. Je dois donc gagner 3 places. Mais ces chronos ne sont qu’indicatifs car certains les ont réussi il y a près de deux ans. Si je fais une bonne course et que je réussis mon meilleur temps, je gagnerai des places et je serai dans le jeu. »

En constante progression, Lucas peut-il constituer une des bonnes surprises de ces Championnats ? C’est tout le mal qu’on peut lui souhaiter…

Terminer la saison par une série de meilleurs temps

Les vacances se profilent à l’horizon pour notre groupe pré-compétition. Une dernière mission, mais elle est de taille, les attend ce week-end : les Championnats de Belgique jeunes à Genk. C’est afin de préparer au mieux ce gros objectif de la saison que les 10 nageurs d’Els Gitsels ont passé deux semaines à Lanzarote. « C’est toujours top là-bas », explique la coach. « Il fait beau, il y a de l’air, des infrastructures au top et plein d’occupations pour les moments où on ne nage pas. »

Après deux semaines de stage à Lanzarote, nos 10 nageurs sont prêts!

Tout était donc réuni pour que le séjour se passe au mieux et c’est ce qu’il s’est produit. « Je suis contente car ils ont tous bien travaillé et ont bien progressé. A présent, pour eux, « y a plus qu’à… ». Moi, je suis en congé. Ils sont prêts. A eux de ne pas stresser et de ne pas perdre leurs tartines. Il n’y a aucune raison que cela se passe mal mais on connaît l’importance du psychologique pendant la course. »

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Le psychologique mais aussi les détails. Clémence Bajot l’avait appris à ses dépens l’an dernier. « On espérait une médaille pour elle sur 100m pap mais elle a perdu ses lunettes en plongeant et les espoirs se sont envolés. C’est pour cela que c’est difficile de fixer clairement des objectifs pour ce week-end. Bien sûr, on espère des podiums car on a de bons nageurs mais on ne connaît pas la valeur des Flamands qu’on n’affronte jamais en compétition. »

Six médailles en 2022

En 2022, sa team avait décroché 6 médailles : 3 en or, 1 en argent, 2 en bronze. Peut-on espérer encore mieux ce week-end ?

« Mon objectif principal, c’est de voir tous mes nageurs réaliser leur meilleure performance. Et si les temps sont bons, les places seront intéressantes également. Ce n’est pas à cet âge-là qu’il faut leur mettre la pression en les comparant aux autres. »

Ce week-end, on enregistrera également quelques grandes premières : premiers Championnats de Belgique pour Eléa Schmidt et Oscar Laime et première inscription d’un relais mixte.

Du travail mais aussi une bonne ambiance entre nos nageurs.